Comment l'Algérie devint française...
dimanche 19/12/2004


Quel magnifique ouvrage de Science Fiction
Nous a offert là le sieur George Fleury
Il y est produit avec force description
Une drôle de conquête française de l’Algérie

Oubliées les enfumades d’un Bugeaud (1),
L’auteur ne retient que sabre au clair qui brille
Et face aux massacres l’indignation d’un Toqueville (2)
Y pèse moins lourd que l’honneur de Saint Arnaud (3).

Grâce aux mensonges édifiants de ce scribouillard
Ex-biographe complaisant de Bob Denard (4)
C’est peu dire que le pré carré est bien gardé.

Mais pour ceux qui ne sont pas œcuméniques
Avec les partisans de la Françafrique
Le livre de Maspero est certes plus conseillé (5)…

GN

Général en Algérie lors de la conquête qui ordonna notamment d’enfumé des civils algériens réfugiés dans des grottes. On lui doit aussi ce grand élan poétique : « Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes (…) ou bien exterminez-les jusqu’au dernier. »
Alexis de Tocqueville, pourtant partisan de la colonisation, admettra lui-même que : « nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle ne l’était avant de nous connaître. » Les historiens s’accorde pour dire que la conquête à fait, entre 1830 et 1849, environ 700 000 morts sur une population estimée à trois millions d’habitants.
Un des boucher galonnés de la conquête qui appliquera avec le succès que l’on sait les méthodes de contre guérilla face aux insurgé parisiens de décembre 1851. Pour le remercier de ses loyaux services, Napoléon III le fera maréchal.
« Corsaire de la République » coécrit avec le dit Bob Denard, parfait exemple du barbouze que la France emploie dans ses coups tordus en Afrique.
« L’honneur de Saint Arnaud », un vrai petit bijoux décrivant la vie du triste sire sus nommé. A lire absolument, ne serait-ce que pour la préface d’Edwy Plenel du temps où il jouait encore au gauchiste avant de rentrer dans les rangs de l’iMonde.